10200 > By speacker > Dufaÿ Bruno

Le Conseil général d'Indre-et-Loire est propriétaire de plusieurs grands monuments médiévaux, dont certains viennent de faire récemment l'objet d'importantes mises en valeur accompagnées d'opérations archéologiques. À cette occasion ont été réalisées des modélisations 3D.

Celles-ci répondaient non seulement à un objectif de visualisation pour le grand public, mais ont été considérées comme des outils de travail pour les équipes d'archéologues. Les sites concernés sont principalement la forteresse de Chinon et le prieuré Saint-Cosme à La Riche (banlieue de Tours).

Ma communication propose de développer des problématiques rendues possibles par la diversité des expériences acquises. Nous avons en effet réalisé des scans 3D, de la modélisation à différents niveaux de détail (« maquette blanche », modèle détaillé, parcourable) et de la réalité augmentée, le tout sur plusieurs phases chronologiques.

Voici quels seraient les thèmes de réflexion :

- L'importance d'adapter le type de modélisation à l'objectif envisagé, de la maquette à la réalité augmentée (en termes de rendu, de maintenance, de mise à jour, de coût, de délai etc...) ;

- La question du rapport entre le réel et la modélisation (sauf problématique bien particulière, nécessité de simplifier et de régulariser le réel pour réduire le temps et les coûts de modélisation, sans perdre de qualité scientifique et visuelle) ;

- L'importance de la modélisation comme outil heuristique dans le travail quotidien des archéologues. Cela les oblige à réfléchir en 3D, à préciser leurs hypothèses et à porter une attention à la logique globale de grands ensembles pourtant inégalement connus ;

- Dans la ligne de la réflexion précédente, la nécessaire appropriation par les archéologues des outils de modélisation 3D, par exemple Sketchup (après les SIG sur les fouilles, la 3D devrait aussi se banaliser).