New technologies, GIS and 3D in european archaeology
1-2 Jun 2012 Paris (France)

10200 > By speacker > Laroze Emmanuel

Saturday 2
3D for archeology

› 12:45 - 13:15 (30min)
Photogrammétrie appliquée à l'étude architecturale et archéologique, exemples de quelques chantiers récents
Emmanuel Laroze  1@  , Laurent Borel  2@  , Yves Egels  3@  
1 : CRES / UMR 8167 CNRS  (Centre de Recherches Égyptologiques de la Sorbonne)
CNRS : UMR8167
2 : CEAlex - USR 3134 du CNRS  (Centre d'Études Alexandrines)  -  Website
3 : ENSG   (École Nationale des Sciences Géographiques )  -  Website
IGN

L'application de la photogrammétrie à l'étude architecturale est ancienne. Cette technique sophistiquée de relevé est traditionnellement attachée à des contextes d'inventaire, de restauration, d'auscultation, voire de sauvegarde. Il y a peu de temps encore, elle était mise en œuvre exclusivement par des ingénieurs spécialisés.


En raison de coûts élevés, l'intervention des photogrammètres était plutôt orientée vers des édifices et des programmes prestigieux. Le spectre des interventions est aujourd'hui beaucoup plus large puisqu'on constate des implications de la photogrammétrie dans des domaines à la fois plus modestes et variés. Avec le développement conjoint du matériel informatique, des appareils photographiques numériques et des algorithmes de calcul, elle est devenue un outil accessible aux professionnels de l'archéologie. L'abaissement considérable du prix de l'équipement  et la mise à disposition d'interfaces ouvertes aux utilisateurs expliquent en partie ces changements.


Les outils sont par ailleurs devenus très performants ; à titre d'exemple la technique dite « de corrélation dense d'images » permet de produire des modèles 3D d'un objet à partir d'un jeu de photographies. Les techniques d'analyse des images étant en plein  essor, les développeurs se sont multipliés ce qui a eu pour conséquence l'apparition de plusieurs  logiciels en open source. Il s'agit là d'un aspect particulièrement intéressant car il autorise une grande liberté créative. Dans ce contexte l'échange entre les différents acteurs, aux compétences différentes, –dans notre cas,  le programmateur « l'ingénieur » et l'utilisateur « l'archéologue »- ouvre des perspectives de recherche inédites.


Les « transferts de compétence » en matière de relevé qui peuvent s'opérer au bénéfice des intervenants en archéologie semblent tout à fait intéressants et prometteurs. Pour l'architecte par exemple, la maitrise de nouveaux outils de relevés, qu'il mettra en œuvre ou non  au gré de son programme d'étude lui confère des capacités d'analyse inédites. L'accroissement des performances, qu'elles concernent le gain de temps ou la précision, impliquent des changements dans les stratégies d'interventions. Par exemple, la capacité à traiter, dans un certain laps de temps, un plus grand nombre de données permet de s'intéresser à des sujets qu'il n'était autrefois pas concevable d'aborder ; l'efficience modifie le point de vue et ainsi l'intérêt qu'on peut porter à un sujet d'étude. Afin de mesurer ces enjeux, et pour étayer notre raisonnement nous nous appuierons sur des études en cours  menées sur des monuments égyptiens : la citerne El-Nabih à Alexandrie, les installations d'Ayn Soukhna, la porte de Tibère à Médamoud, la salle hypostyle de Karnak, l'étude d'épaves, etc..


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